Symposium 1 : « L’Arbre »
Cette deuxième partie du compte rendu de la 3ème Conférence GID-Parmenides regroupe les interventions et les travaux des participants du symposium et des ateliers consacrés à l’ Arbre .
SYMPOSIUM |
ATELIERS |
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Présidents :
Rapporteurs :
Introduction :
1. Évaluation et suivi des formations ligneuses méditerranéennes :
2. Biodiversité des ligneux :
3. Espaces boisés : économie et politiques (biens et services) :
4. Espaces boisés : Institutions et gouvernance :
Conclusion :
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L’avenir de l’arbre en Méditerranée : Président :
Rapporteurs :
Participants :
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IntroductionSandro Pignati (Linceo, Italie) Résumé : The Mediterranean zone is characterized by a climate with mild winter and dry summer. Such conditions are evident in 5 regions of the world (Mediterranean type ecosystems). Under these climate conditions the vegetation develops evergreen woodlands, with the structure of forest or matorral. Fire is a natural factor of the ecosystem, producing a cyclic succession and the vegetation alternatively consists of woodland or low shrubs (garrigue, phrygana). Woodland has a maximum of biomass, stability and soil protection, but biodiversity is concentrated in the post-fire vegetation. The woody flora of the Mediterranean is rich in palaeotropical elements, whereas the vegetation of garrigue has affinity to the western (Macaronesian) and eastern (Turanian) floras ; polyploids are often prevailing, as a consequence of recent human impact. In the present condition, the forest mantle of the Mediterranean countries is largely depleted and this leads to increased risk of desertification, even in the coastal regions of South Europe. Reforestation is an imperative, indeed, methods of sustainable management as well as the coexistence of forest and garrigue in an integrated ecosystem have to be applied. Re-greening of Mediterranean landscapes will give rise to heavy economic problems in the short term and midterm, but the progressive depletion of forests in the long term, and with the perspectives of climate change, will be a major threat for the stability of Mediterranean countries. |
1. Évaluation et suivi des formations ligneuses méditerranéennesMohamed Saket et coll. (FAO, Bureau régional -Proche-Orient et Afrique du Nord-, Le Caire) |
2. Biodiversité des ligneuxJacques Blondel (CEFE, France), avec la collaboration de Yves Birot, François Lefèvre, Frédéric Médail |
3. Espaces boisés : économie et politiques (biens et services) :Américo Mendes (Portugal) ; Pere Riera (Espagne) ; Hamed Daly-Hassen (Tunisie) ; Jean de Montgolfier (Plan Bleu)
Résumés des interventions : 3.1 Hamed DALY-HASSEN Des estimations des VET des biens et services des forêts ont été réalisées pour plusieurs pays du Sud et de l’Est de la méditerranée pour l’année 2001 (Merlo et Croitoru (Eds.), 2005) en utilisant différentes techniques d’évaluation. Néanmoins, la rareté ou le manque de données de plusieurs bénéfices ont conduit à des sous-estimations. Les VET obtenues par ha de forêt sont assez élevées (de 138 à 215 €) dans certains pays comme la Tunisie et le Liban, et moyennes (de 30 à 89 €/ha) dans d’autres pays. Les valeurs liées à la production fourragère et autres produits non ligneux constituent plus de la moitié des VET dans tous les pays où les données sont disponibles sauf en Turquie. La protection de bassins versants est aussi l’un des principaux bénéfices des forêts en Syrie (82% de la VET estimée) et dans les trois pays du Maghreb (19 à 46% de la VET). L’intégration des coûts liés à la dégradation des forêts et notamment ceux liés à l’usage intensif des ressources par la population locale, réduisent les VET d’une proportion qui pourrait atteindre 25% (cas du Maroc). Ces résultats soulignent l’importance des forêts pour les communautés locales et la société dans son ensemble, qui nécessitent par conséquent une gestion durable basée sur un compromis entre les usages forestiers des communautés locales et les bénéfices environnementaux, en ayant recours notamment à des incitations économiques et des arrangements institutionnels. 3.2 Pere RIERA The discipline of economics has developed different methods to estimate the value of forest goods and services to society even if a market is missing for such goods and services. The most widely applied is the family of methods is the “stated preference” ones, and in particular contingent valuation and choice experiments. Also popular are the “revealed preference” methods, mainly the travel cost and hedonic pricing methods. Stated preference methods are able to capture both use and non-use values, while revealed preferences typically capture use values only. Also, revealed preferences need to be applied ex post, i.e. the change has to be observed in an already existing market. This limitation does not apply to the stated preference methods. Sometimes, forest valuation accounts for the different values separately and aggregate them in a total economic value fashion. This practice has to be taken with care due to potential aggregation and double counting problems. 3.3 Jean de MONTGOLFIER Les espaces boisés méditerranéens ont été utilisés et façonnés depuis des millénaires par les civilisations qui se sont succédé autour de cette mer. Elles en ont tiré des usages, des biens et des services très divers, souvent non marchands, qui ont grandement varié au cours du temps. Les économistes ont développé diverses méthodes pour les évaluer. Cette communication présente les principes de ces méthodes, puis expose des exemples d’évaluation, pris dans différents pays au sud comme au nord du bassin. Elle conclut à la nécessité d’une meilleure prise en compte des richesses et des risques dans les processus de décision et de gestion, comme appui d’une meilleure gouvernance, en vue d’un développement plus durable. 3.4 Américo MENDES Des exemples dans les pays du Nord Pour ce qui est des valeurs d’usage directs, dans la plupart des pays du Nord c’est la production de bois qui prédomine (Merlo et Croitoru, 2005). Deux exceptions importantes sont le Portugal avec sa production de liège comptée dans le groupe des produits non ligneux, le Midi de la France avec une valeur estimée relativement grande pour les usages récréatifs des forêts et la Grèce et l’Albanie avec la production fourragère. Cette production est loin de l’importance qu’elle avait avant le processus de dépeuplement des zones rurales. Donc, dans la plupart des espaces forestiers du nord, les connections entre agriculture et élevage et la production forestière sont beaucoup moins fortes que dans les pays du Sud. Si dans les pays du Nord il y a moins de problèmes de dégradation forestière liés aux conflits avec l’agriculture et l’élevage pratiqués par les populations qui vivent dans les espaces forestiers, il y a plus de problèmes qui sont la conséquence du dépeuplement des zones forestières. Le principal de ces problèmes et le risque d’incendies. Pour ce qui est des valeurs d’usage indirects et des valeurs de non usage, les estimations fragmentaires disponibles donnent les indications suivantes (Merlo et Croitoru, 2005) : La protection des ressources en eau et la biodiversité sont, probablement, parmi les biens publics les plus importants produits par les forêts des pays du nord ; Pour qu’il y ait une gestion durable des espaces forestiers méditerranéens il est nécessaire de mettre en place des mécanismes d’incitation des propriétaires forestiers privés ou des populations qui utilisent ces espaces forestiers qui soient cohérents avec cet objectif. Ces mécanismes doivent d’une forme ou d’une autre avoir pour résultat un accroissement du revenu des propriétaires privés ou des populations qui vivent de la forêt, à condition qu’ils s’engagent dans des actions contribuant à la gestion durable des forêts. Ces mécanismes peuvent inclure les instruments suivants : Création de marchés pour des produits forestiers pour lesquels il est possible d’etablir des droits de propriété privé et qui n’ont pas encore un marché bien organisé ; |
4. Espaces boisés : institutions et gouvernance :Abdeladim Lhafi (Maroc)
Résumé de l’intervention : La mise à niveau de la gouvernance des espaces boisés méditerranéens est envisagée à travers les clefs d’entrée de cinq grands ensembles de rupture : i- la sensibilité des espaces méditerranéens à la désertification et l’analyse des liens de causalité entre les déterminants structurels et les facteurs favorisants. ii- les tendances lourdes des changements climatiques, leurs expressions et leurs influences sur les écosystèmes méditerranéens. iii- les tensions sociospatiales et les relations conflictuelles vocation-utilisation des sols. iv- la rupture des ressorts de régulation traditionnelle de gestion des espaces. v- les interactions entre les équilibres des écosystèmes naturels et les options de développement des espaces ruraux et forestiers. Ces ruptures appellent de nouvelles approches dans les conceptions : i- du territoire, comme unité de développement. ii- du développement intégré en logique inversée par rapport aux plans de développement sectoriel. iii- de la gestion de l’espace dans les méthodes, le mode de valorisation des ressources naturelles, les leviers d’incitation et les modèles organisationnels. iv- l’analyse des paramètres et des indicateurs de développement durable, comme outils de définition des politiques publiques de développement et de leur évaluation. |
AteliersGérard Bégni (CNES, France)
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Mohamed Larbi Chakroun (AIFM, Tunisie)
Résumé : |
Ahmet Senyaz (Turquie) Résumé : |
Mohamed Sabir (Maroc) Voir les diapositives accompagnant l’intervention de Mohamed Sabir. |
Forests and range resources around the Mediterranean (pdf)
Biodiversity of Mediterranean woodland ecosystems in a changing context (pdf)
Biens et services fournis par les espaces boisés méditerranéens – (PDF)
Espaces boisés : institutions et gouvernance (pdf)
Ligneux et désertification en Méditerranée (pdf)
Rôle des ONG dans la connaissance, la gestion et la promotion des forêts méditerranéennes (pdf)