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Nota : en raison de l’ampleur et de la richesse des travaux présentés lors de cette conférence, le compte rendu sera publié en plusieurs volets. Cette première partie présente essentiellement les discours d’ouverture, les résumés des interventions et les différents documents de travail de la première session, ainsi que les photographies prises lors de l’événement.

Les autres parties, qui seront publiées successivement dans quelques jours, feront état des travaux des autres sessions, ainsi que des conclusions et des recommandations issues des quatre sessions de la conférence.

La 4ème conférence GID-Parmenides consacrée à « Eau et assainissement : enjeux et risques sanitaires en Méditerranée », s’est tenue à Rabat (Maroc) du 22 au 24 novembre 2011. Elle a réuni une centaine de personnalités scientifiques et politiques représentant quelques 18 pays et 22 académies de la région méditerranéenne.

organisée par le Groupe inter-académique pour le développement (GID), l’Académie des sciences (France), l’Académie nationale de médecine, l’Académie des technologies (France),

avec le soutien de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, de l’Office national de l’eau potable (ONEP), de l’Institut national d’hygiène (INH) du Maroc, de l’Institut de France, du ministère des Affaires étrangères et européennes, de l’Agence Française de Développement, de la Mission Interministérielle « Union pour la Méditerranée », de l’Ambassade de France au Maroc

et avec la participation de la Fédération de la Construction, de l’Urbanisme & de l’Environnement (COBATY), de l’Académie de l’eau et de l’Académie arabe de l’eau (AWA)

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Les photographies des principaux moments de la conférence ont été réunies sur cette page :
Conférence de Rabat – Photographies

 

IVe Conférence GID-Parmenides – Ouverture et session 1
mardi 22 novembre 2011
17h00-19h00  

Assemblée générale d’EMAN (Euro Mediterranean Academic Network)

mercredi 23 novembre 2011
9h30-10h15   Ouverture :
   
  • Ministre de la santé du Gouvernement marocain
  • Youssef Amrani, Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM, (Barcelone)
  • Ilan Chet, Secrétaire général adjoint à l’Union pour la Méditerranée (Barcelone) pour la recherche et l’enseignement
  • Abdelhafid Debbarh, Secrétaire général du Département chargé de l’enseignement supérieur (Maroc)
  • Michèle Gendreau-Massaloux, Mission interministérielle Union pour la Méditerranée (UpM) -formation, universités et recherche (France)
  • Joël Daligault, Agence française de Développement (France)
  • André Capron, Président du Groupe inter-académique pour le développement (GID)
10h30-13h00   Session 1 : la santé et la gestion intégrée des ressources hydriques
 11h15-13h15  
  • Président : André Capron
  • Rapporteurs : Ghislain de Marsily (France), Omar Menzhi (Maroc)
  1. Introduction – Eau et santé en Méditerranée : André Capron (France)
  2. Urbanisation : Charaf Eddine Fqih Berrada (Maroc)
  3. Tourisme : Carmen Altés (Espagne)
  4. Dimensions sociales et culturelles : Marcella Nanni (Italie)
  5. Problématique de l’eau potable et de l’assainissement au Maroc : Nabil Mosleh (Maroc)
  6. Discussion

 

Allocution de bienvenue du Pr. André Capron, Président du GID

   

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Monsieur le Ministre,
Monsieur le Secrétaire Général de l’Union pour la Méditerranée,
Monsieur le Secrétaire Général adjoint,
Mesdames, Messieurs les Académiciens,
Monsieur le Secrétaire Perpétuel de l’Académie Hassan II des sciences et Techniques,
Madame la Secrétaire Perpétuelle de l’Académie des sciences de l’Institut de France,

C’est à la fois un grand privilège et une grande joie pour moi que d’ouvrir aujourd’hui la 4ème Conférence Parmenides du Groupe Interacadémique (G.I.D.) consacrée à « Eau et assainissement, enjeux et risques sanitaires en Méditerranée ». Avant d’esquisser les grands objectifs de cette importante rencontre, permettez-moi d’évoquer brièvement les missions du GID et ses principaux objectifs.

Le groupe interacadémique pour le développement (G.I.D.) créé en 2006 a pour mission de faire de la science et de ses acquis le moteur du développement humain des sociétés et de leur progrès dans le respect de leurs diversités sociales et culturelles, notamment dans la région Méditerranée. Le GID a créé et développé, depuis sa création, cinq programmes d’action parmi lesquels le Programme Parmenides , cycle de conférences scientifiques internationales visant au développement de l’Espace Méditerranéen de la Science.

Le programme Parmenides est adossé au réseau EMAN (Euro Mediterranean Academic Network) également créé par le GID et qui regroupe actuellement sans exclusive 19 Académies des sciences de la région Méditerranéenne. J’ai un particulier plaisir à saluer la présence parmi nous des représentants de 19 académies de la Méditerranée et notamment celle du Président d’EMAN, mon ami le Professeur Maurizio Brunori de l’Accademia dei Lincei de Rome.

Trois conférences Parmenides ont déjà connu un grand succès :

  • Parmenides I à Paris en juin 2008, sur le thème du « Développement durable en Méditerranée, agriculture, ressources halieutiques, changements climatiques ».
  • Parmenides II à Rome en octobre 2009 sur le thème « Science et Santé en Méditerranée : gènes et environnement ».
  • Parmenides III à Alexandrie en juin 2010 « Richesse et diversité Méditerranéennes : Biologie et Culture ».

Nous avons souhaité pour la 4ème Conférence Parmenides soit consacrée à l’un des thèmes centraux du développement « L’eau et l’assainissement : analyse des enjeux et risques sanitaires en Méditerranée ».

Eau, assainissement, santé, (Water, Sanitation and Health) constituent l’un des objectifs essentiels du Millénaire pour le Développement ainsi que l’a rappelé un récent rapport des Académies du G8 dont nous avons eu l’honneur d’assurer la coordination au nom de l’Académie des sciences de France.

La réussite de cet objectif est capitale pour celle de la lutte contre la pauvreté, pour la réduction de la mortalité infantile, l’éducation pour tous, l’égalité des sexes et la défense de la dignité humaine.

Alors que des progrès importants ont été réalisés dans l’accès aux ressources en eau (80 % de la population mondiale en dispose désormais). Un retard considérable doit être déploré en matière d’assainissement : 40% de la population mondiales (2 milliards et demi) d’êtres humains n’ont pas accès à des structures hygiéniques de base. Cette situation n’est pas le seul apanage des pays dits « en développement ». 120 millions de personnes dans la région Europe de l’OMS n’ont pas accès à de l’eau potable et à des équipements d’assainissements élémentaires (OMS 2010). Il est estimé que pour la seule région méditerranéenne, 47 millions de personnes sont dépourvues de structures hygiéniques de base dont 25 % de foyers ruraux de cette réunion.

Outre les impacts sociaux et économiques inhérents à l’accès aux équipements sanitaires et à l’eau propre, l’impact sur la santé est considérable. Plus de 20 maladies peuvent être transmises par l’eau. Nous nous limiterons à trois pathologies infectieuses qui dominent la scène Méditerranéenne.

  • Les diarrhées infectieuses (bactériennes ou virales) seconde cause de morbidité et de mortalité infantiles dans le monde (1.5 à 2 millions chez les enfants de moins de 5 ans) et qui touchent plusieurs dizaines de milliers d’enfants dans la région méditerranéenne.
  • Les salmonelloses : plus de 170 000 cas ont été identifiés dans la Région Europe Méditerranéenne de l’OMS en 2009.
  • L’hépatite A.

A ces risques infectieux, s’ajoutent les dangers accrus liés aux polluants organiques

L’urbanisation explosive et particulièrement la littoralisation massive liée au développement considérable du tourisme implique la mise en place prioritaire de stratégies de développement sanitaire en Méditerranée, non seulement dans les zones rurales mais aussi dans les régions côtières.

Ici encore l’accès à l’eau potable, le contrôle étendu de la qualité de l’eau, une politique intensive d’implantation d’équipements sanitaires, l’éducation à la santé constituent le cœur d’un réseau fondamental d’actions préventives dans ce domaine.

Voilà donc l’essentiel de la IVème Conférence Parmenides qui nous réunit aujourd’hui. Elle n’aurait pu avoir lieu dans le concours permanent et décisif de nos collègues marocains, les Professeurs Albert Sasson et tous ses collaborateurs. Une mention toute particulière doit être faite au remarquable soutien de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, de l’Office national de l’eau potable (ONEP) et de l’Institut international de l’eau et de l’assainissement (qui nous accueille aujourd’hui dans ses locaux, de l’Institut National d’hygiène du Maroc ; que tous soient profondément remerciés pour le rôle éminent qu’ils ont joué et pour l’hospitalité qu’ils nous accordent.

J’aimerai également remercier pour leur participation, l’Académie des technologies de France, l’Académie nationale de médecine, l’Académie des sciences, l’Académie de l’Eau, l’Académie Arabe de l’eau. L’aide matérielle de l’Agence Française de Développement, du Ministère des Affaires étrangères et européennes, et de la Mission interministérielle Union pour la Méditerranée a été essentielle et suscite toute notre gratitude.

Que soient également remerciés mes collaborateurs Jacques Fröchen et Francis Segond dont l’inépuisable dévouement et le talent sont eu cœur de la réussite de cette rencontre.

L’ensemble des conclusions et recommandations qui seront issues de cette conférence, sera largement diffusé sur le site du GID (g –i-d.org). Il est prévu pour clore ce premier cycle de conférences après Paris, Rome, Alexandrie, Rabat, d’organiser de retour à Paris, une conférence de synthèse et de prospective.

Cette 5ème conférence Parmenides V« Vers une vision intégrée du développement scientifique en Méditerranée » se tiendra le 20 et 21 Mars 2012 à l’Institut de France avec un double objectif :

  • Réaliser une synthèse intégrative à partir des conclusions des 4 conférences Parmenides .
  • Dessiner les grands axes d’un développement futur de la coopération scientifique sur les 2 rives de la Méditerranée.

Permettez moi pour clore cette brève intervention de vous adresser à toutes et à tous, au nom du GID, mes très cordiales pensées de bienvenue à Parmenides IV et de former les vœux les plus chaleureux de réussite de notre Conférence.

 

« Activity of the Division of Higher Education and Research in the UfM »

Ilan Chet Secrétaire général adjoint à l’Union pour la Méditerranée (Barcelone) pour la recherche et l’enseignement

   

Advancing in Higher Education and the Research will be an extremely useful tool for the improvement of the social welfare and the standards of living in Mediterranean countries. These goals can be achieved by exchanging ideas, using new teaching methods and collaboration between universities and scientists in the Mediterranean basin. Important efforts of the UfM Division of Higher Education and Research will be focused in fund raising of several EMUNI Master and PhD Study Programmes related to the UfM priorities and recently labelled by the SOM. The division will seek to cooperate with the Bologna Process and endeavour to unite programs and degrees and will enable to students to move from one university to another. Another of the most ambitious projects is the establishment of a new university in Fez (Morocco) as a southern partner of the Euro-Mediterranean University network. Furthermore, other projects are under consideration, among them, the project submitted by the AlmaLaurea Inter-University Consortium to increase the employability between the graduates and some research projects evolved many Mediterranean countries.

 

Session 1 : La santé et la gestion intégrée des ressources hydriques

1. Introduction : « Eau et santé en Méditerranée »

André Capron, Membre de l’Institut, Président du GID

   

Voir les diapositives de la présentation

2. Urbanisation : « Eau et urbanisation »

Charaf Eddine Fqih Berrada, architecte-urbaniste, Président du COBATY Maroc (Maroc)

   

Mesdames et Messieurs

C’est un honneur et un plaisir pour moi de partager ce moment avec le faisceau de compétences que vous représentez. Au nom de Cobaty International, je remercie les organisateurs du GID de m’y avoir associé.

Permettez-moi tout d’abord de vous dire quelques mots sur Cobaty, Fédération Internationale de la Construction de l’Urbanisme et du Développement Durable, qui compte 5000 membres répartis dans 12 pays dont le Maroc.

C’est un réseau d’experts professionnels pluridisciplinaires et multiculturels qui mènent en synergie des réflexions-actions sur les problématiques des Territoires Urbains, et ce pour l’intérêt général et dans un espace de neutralité. Au-delà de notre responsabilité professionnelle, nous pensons avoir une responsabilité morale puisque les citoyens nous délèguent la réalisation et l’organisation de leurs lieux de vie et celui des générations futures.

Mesdames et Messieurs, pour revenir au sujet qui nous réunit aujourd’hui, je voudrais partager avec vous ce ressenti. En 1998, j’ai été associé à une réflexion sur la ville citoyenne -l’eau et le développement durable qui a fait l’objet d’une publication.

A sa relecture, il y a quelques jours, je me suis aperçu qu’elle aurait pu être mon intervention d’aujourd’hui. Treize ans après, tout ce qui a été dit sur la problématique de l’eau en milieu urbain, par nous et beaucoup d’autres, reste malheureusement encore d’actualité.

Je n’ai pas la prétention d’être visionnaire, je voudrais uniquement souligner que le problème n’est pas dans l’insuffisance du constat ni dans celle du « dénoncé » mais plutôt dans la fragmentation et l’exécution de ce qui a été énoncé à plusieurs reprises, ainsi que dans la mise en œuvre de solutions véritablement durables, restées au stade du convenu et des effets de manches

Mesdames et Messieurs. Il est une vérité simple que de dire que l’eau est une source de vie mais il est aussi une vérité historique que l’eau est une source de ville.

En effet l’eau a été une composante essentielle dans l’histoire des civilisations, partout dans le monde les villes ont eu pour origine des points d’eau. L’eau s’est imposée comme moteur d’organisation sociale développant le sens du partage et de la solidarité voir de l’Urbanité.

Aujourd’hui les villes se développent d’avantage pour être des supports de l’Economie en vue de la productivité. Elles subissent des pressions considérables, d’ordre spatial, social, culturel mais aussi écologique particulièrement en matière d’exploitation des ressources naturelles.

Nos sociétés sont devenues majoritairement urbaines et pour la première fois dans l’histoire de l’humanité. Cette tendance va aller en s’accentuant, ainsi dans certains pays de la méditerranée la population urbaine pourrait atteindre 70% dans un proche avenir. Cette urbanisation rapide exerce une forte pression sur l’approvisionnement en eau.

Le tourisme de plus en plus devient le secteur économique dominant dans certains pays méditerranéens. Un touriste dans un hôtel consomme entre 300 et 600 litres d’eau par jour et un golf 10 0000 m3 d’eau par an.

Avec le développement économique croissant, l’Industrie devient aussi un grand consommateur d’eau qu’une cause de sa pollution.

Ainsi les besoins en eau s’accroissent quotidiennement avec l’expansion, l’étalement des villes et le déploiement technologique alors que dans le même temps des gaspillages et des comportements indécents limitent chaque jour davantage la qualité et la disponibilité de cette ressource.

A ces pressions qualitatives et quantitatives sur l’eau s’ajoutent la pollution des sols et des eaux de surfaces, l’augmentation des prélèvements de l’eau douce souterraine, la fuite dans les réseaux d’alimentation et le manque d’entretien et de maintenance, le gaspillage, les rejets industriels, l’absence de recyclage, qui engendrent une augmentation inutile de la consommation et rend la potabilisation et l’accessibilité toujours plus couteuses

Il est également établi que les politiques de développement, de gestion et de contrôle des processus d’urbanisations élaborées ces dernières décennies présentent un bilan négatif.

On ne compte plus les séminaires, colloques et études et autres manifestations où la problématique des phénomènes urbains est abordée dans toute sa complexité et qui ont traité des données scientifiques, sociales et environnementales pouvant expliquer la situation de stress hydrique et de pénurie future prévue pour 2025

(63 millions de personnes dans la région méditerranéenne).

Le domaine de l’eau constitue une illustration partielle, mais combien fondamentale, de cette nécessaire mise en cohérence de l’espace urbain.

En effet il manque une véritable synergie entre cette multitude d’acteurs qui interviennent de manière fragmentée en faisant fi du caractère transversal intrinsèque de l’urbanisme durable. Autant d’intervenants qui le plus souvent, s’ignorent quand ils ne s’affrontent pas

C’est pourquoi, en milieu urbain, la prise en considération de la gestion et l’usage de l’eau devient un impératif d’action. Il ne s’agit pas seulement de limiter la consommation d’eau dans les constructions mais surtout d’inscrire tout le processus du cadre bâti véritablement et vertueusement dans le cycle de l’eau , un cycle de l’eau contextualisé par rapport à la disponibilité de la ressource, aux données climatiques, à la topographie du site, aux spécificités culturelles et architecturales

La dimension « eau » en tant que source de vie et élément fédérateur doit être réhabilitée pour être présente dans toutes les préoccupations urbaines et favoriser un cadre de vie harmonieux.

Ce cadre de vie qui comprend aussi bien :

  • L’espace bâti et son intégration dans le tissu urbain
  • l’espace non bâti minéral et végétal

Les solutions aux problèmes actuels et aux déséquilibres passent par des changements de comportements et des choix exigeants, nécessitent alors volonté, courage et cohérence au niveau des nos décisions/actions (ex des golfs, agriculture, urbanisme …)

Les niveaux futurs de consommation d’eau dépendront de l’efficacité avec laquelle l’eau sera offerte et utilisée en corrélation avec la demande.

Les mesures de conservation doivent être complétées par :

  • L’étude, la maintenance et la protection des réseaux de distribution
  • L’introduction de la notion de recyclage et de réseaux séparatifs
  • La conception de bâtiments « intelligents » pourvus d’installations permettant des économies d’eau et un recyclage in situ. Rappelons que les besoins en eau potable dans une maison ne représentent que 7%

De plus, la complexité et les coûts croissants des problèmes liés à la ressource en eau et à l’assainissement exigent des interactions et une collaboration novatrices entre des acteurs de plus en plus nombreux tout au long du processus de planification urbaine :

  • schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme,
  • plans d’aménagement sectoriels,
  • zones réservées,
  • cadre de vie
  • services chargés de l’alimentation en eau et ceux chargés de l’assainissement
  • services chargés de la conception et ceux chargés de l’entretien

Exemples d’Actions à réaliser dans les constructions neuves :

  • L’architecture du réseau, la conception des plans masses auront une incidence sur la consommation d’eau par une diminution du temps d’attente de l’eau chaude. Minimiser les longueurs, c’est réduire le volume d’eau chaude perdu en limitant l’attente d’une eau à température désirée.
  • maitriser les consommations en eau potable représente un enjeu économique pour les collectivités, dans la mesure où elle permet de limiter le dimensionnement des installations de captage et de traitement et par un système de surveillance permet la détection de fuite
    • installation de réducteurs de pression
    • choix de sanitaires économes (ex : chasse d’eau + petite et double mécanisme ou réseau séparé pour réutiliser l’eau recyclée)
    • robinetterie avec mélangeur spécifique

    • installation de réseaux séparatifs pour récupération des eaux de pluie

Mais leurs prix restent encore exorbitants

Exemples d’Actions à réaliser dans les jardins :

Une méthode permettant d’économiser l’eau a gagné la faveur de bon nombre de communes aux Etats Unis. C’est le « Xeriscape », du grec Xeros qui signifie « sec », ce type d’aménagement de jardins en zone aride fait appel à une grande variété de plantes, buissons et couverture végétales indigènes , qui résistent bien à la sécheresse, pour remplacer les pelouses vertes, grandes consommatrices d’eau, que l’on trouve dans la plupart des jardins. Un jardin xériscape utilise beaucoup moins d’eau (de 30 à 80% de moins) qu’un jardin traditionnel

Mesdames et Messieurs, les constats, le catastrophisme et le déluge de chiffres sur la problématique de l’eau existent et des solutions pour la sauvegarde et l’économie de la ressource existent aussi. Les obstacles ne sont pas pour l’essentiel d’ordre économique, ils résultent de notre incapacité

  • à changer nos comportements dans nos rapports avec l’eau
  • à considérer que les solutions efficientes ne peuvent être du seul ressort de la technologie
  • à considérer que la préservation de la ressource est un projet commun, citoyen qui ne relève pas uniquement des prérogatives de l’administration
  • à faire preuve d’intelligence de situation prenant en compte l’esprit du lieu pour que le niveau de la ressource eau reste haut
  • à adopter impérativement en amont les études d’impact hydryque du développement urbain

Les villes sont le déversoir des problématiques sociales économiques environnementales. Les solutions sont aussi dans les villes.

  • La ville peut/doit être éducatrice, intégrative, intergénérationnelle
  • La ville peut/doit être ville –santé ; la santé étant considérée dans son sens le plus large et non pas uniquement dans celui de la maladie, une ville avec un urbanisme harmonieux peut contribuer à la bonne santé de ses habitants (parcours santé…)
  • Pour ce faire il faut que celle-ci considère leurs habitants comme des citoyens et non pas comme de simples citadins qui contribuent à la croissance économique 

 

3. Tourisme : « Water and Tourism : challenges in the Mediterranean region »

Carmen Altés (Espagne)

   

The Mediterranean region is one of the top tourism destinations worldwide and tourism flows have increased constantly for decades putting pressure on the territories and natural resources. In the Mediterranean countries, where water resources are scarce, tourism development makes intensive use of this precious resource, which is accentuated by the seasonal and geographical concentration of tourists. Effective regional planning and infrastructure investment, together with the promotion of sustainable practices in the tourism industry as well as with the education of consumers, are key to ensure a rational use of water.

Voir les diapositives de la présentation

4. Dimensions sociales et culturelles : « L’eau et l’assainissement entre droit écrit et droit coutumier : un équilibre est-il possible ? »

Marcella Nanni, Vice-présidente de l’Association internationale du Droit des Eaux – AIDE (Italie)

   

Il peut y avoir un écart considérable entre les modèles de gestion des systèmes d’eau et d’assainissement connus dans les pays européens et la situation qu’on trouve dans les pays non européens de la Méditerranée. Dans la plupart de ces derniers la gestion des ressources naturelles se base sur la tradition (ou coutume), qui est observée depuis des temps immémoriaux. L’importation du droit écrit d’origine européenne peut donc poser pas mal de problèmes, surtout là où le législateur n’arrive pas à bien déchiffrer la situation sur le terrain, ou lorsque les intervenants dans le secteur eau et assainissement ne sont pas appelés à participer à la prise des décisions concernant la gestion des systèmes et, en général, la gestion des ressources en eau. En partant d’une brève analyse de la situation existante, cet exposé essayera de saisir comment le droit écrit ‘moderne’ peut être en mesure de parvenir à de compromis avec la tradition.

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5. Problématique de l’eau potable et de l’assainissement au Maroc

Nabil Mosleh, Directeur de la Communication et de la Coopération, ONEP (Maroc)

   

Voir les diapositives de la présentation

Affiche de la Conférence GID-Parmenides 4