Lieu :  Rabat

Date : 2 au 4 mars 2015

 

Compte-rendu du séminaire-atelier régional sur « Les technologies au service des recherches sur le patrimoine culturel de la Méditerranée occidentale, de sa protection et de sa valorisation », manifestation organisée par le Ministère de la Culture du Royaume du Maroc, l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques et le Groupe interacadémique pour le développement (GID).

Objectif

À l’instar des activités menées par GID-EMAN depuis 2012 sur le thème général « Sciences, métiers et société », le séminaire-atelier de Rabat avait pour principal objectif de perfectionner les connaissances et les métiers de jeunes spécialistes, notamment en ce qui concerne l’application des technologies modernes dans la recherche archéologique et leur contribution dans la préservation et la promotion du patrimoine culturel, afin de leur permettre d’améliorer leurs compétences dans l’exercice actuel et futur de leur profession.

La rencontre de Rabat a réunie des archéologues des pays de la Méditerranée occidentale (Tunisie, Algérie, Espagne, France, Italie, Portugal et Maroc) pour examiner, avec des experts reconnus de la région, comment certaines technologies modernes peuvent contribuer à l’amélioration des recherches archéologiques ainsi qu’à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine culturel des pays de cette région.

 

Séance I : Paléoanthropologie, imagerie et recherche archéologique

  • Jean-Jacques HUBLIN, Apport des techniques d’imagerie à l’analyse du matériel paléoanthropologique
  • Antoine BALZEAU, Apports de l’imagerie 3D pour la conservation et la valorisation des collections en préhistoire
  • Rachad ALAMI, Contribution des techniques de contrôle non destructif à la protection du patrimoine culturel marocain

Séance II :  Radioactivité et luminescence appliquées aux recherches sur le patrimoine culturel

  • Lluis CASAS DUOCASTELLA, Archéomagnétisme, diverses applications: datation, caractérisation et détection de sites
  • Abdelmourhit LAISSAOUI, Les techniques de datations radiométriques appliquées au CNESTEN
  • Christophe FALGUERES, La conservation des objets du patrimoine et les méthodes  de datation: un chemin de plus en plus convergent

Séance III : Géochimie appliquée à la protection du patrimoine culturel

  • Elisabetta GLIOZZO, Geochemistry, mineralogy and petrography for the Cultural Heritage. The case study of Thamusida
  • Salah BOUHLEL et Sheldon SKAGGS, Utilisation des isotopes du plomb pour l’étude de l’origine des tablettes de malédiction (curse tablets) de Carthage romaine, comparaison avec les isotopes du plomb des anciennes mines de plomb de Tunisie
  • Mustapha HADDAD, Exemples de caractérisation physicochimique des matériaux du patrimoine marocain. Vers la création d’un laboratoire mobile d’analyses non destructives des matériaux du patrimoine et des objets d’art

  

Le débat a porté sur les questions suivantes :

 

  • La fiabilité et les limites des technologies concernant l’application de l’archéomagnétisme, dans la recherche archéologique;
  • L’implication directe des dateurs dans les chantiers de fouilles quelle soit radiométrique, TL, OSL, OSR, ou autres;
  • Pour la géochimie : la nécessité de la mise en place d’une unité mobile d’analyse des matériaux afin d’éviter le problème de la centralisation de telles analyses ;
  • Le manque de communication et surtout de collaboration entre les différents organismes et laboratoires œuvrant pour l’étude, la préservation et la valorisation du patrimoine culturel ;
  • La nécessité de mettre en place une réglementation en vigueur pour l’utilisation des données scientifiques.

Recommandations

 

  1. L’ouverture d’un dialogue entre l’Académie Hassan II des sciences et techniques et les différents organismes de recherches nationaux
  2. La création d’unités de recherches et d’analyses régionales
  3. La mise en place de bases de données pour les référentiels de certains éléments d’analyses
  4. L’établissement de l’état juridique des données scientifiques acquis
  5. Le croisement des analyses pour certaines études
  6. La multiplication des rencontres, notamment entre les experts et les jeunes chercheurs de la rive sud de la Méditerranée et ceux de la rive nord, sur la question de l’application des nouvelles technologies pour l’étude, la préservation et la réhabilitation du patrimoine culturel
  7. L’apport aux organismes de recherche des pays de la rive sud de la Méditerranée des progrès technologiques dont bénéficient leurs confrères de la rive nord afin de pouvoir mettre en place des bases de données globales

 

Résultats

 

  • Présentation de projets concrets au Ministère de la Culture marocain sur l’application de certaines technologies relatives à l’étude, à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel qu’il soit matériel ou immatériel
  • Disponibilité du CNESTEN et d’autres laboratoires universitaires et non universitaires pour contribuer aux différentes analyses et datations qu’exige le patrimoine culturel sous toutes formes
  • Création par l’Université de Moulay Ismail de Meknès d’une unité d’étude et d’analyse mobile

 

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